Qu’est-ce que la VO2max ?
Un débit d’oxygène qui donne une indication du niveau de performance
Lors d’un effort physique, nos muscles ont besoin d’oxygène pour fonctionner. L’oxygène sert à transformer l’énergie stockée localement sous forme de glycogène en énergie utilisable par les fibres musculaires. Cet oxygène apporté par les poumons par le biais de la respiration est transporté jusqu’aux muscles par le sang au moyen des globules rouges.
La VO2max (V pour « volume », O2 pour « oxygène », max pour « maximal ») est l’abréviation de « consommation maximale d’oxygène ». Elle représente le débit maximal d’oxygène que peut consommer l’organisme lors d’un effort.
Elle donne une indication de son niveau de forme et d’endurance. Plus elle est élevée, plus le sportif peut aller vite à une intensité donnée d’effort.
La VO2max représente une puissance potentielle aérobie (utilisation d’oxygène). Ce potentiel n’est jamais complètement exploité. Selon le degré d’entraînement, une partie seulement l’est. Une personne non entraînée n’utilise pas plus de 50% de son potentiel (50 % de la VO2max) : au-delà la filière anaérobie prend le dessus avec une production dans le sang de déchets, les lactates sanguins, qui dépasse les capacités de l’organisme à les éliminer, empêchant le muscle de fonctionner et affectant les performances.
La VO2max, un indicateur de performance
La VO2 max donne une indication du niveau de forme et d’endurance d’un sportif. Plus sa valeur est élevée, plus le sportif est capable de maintenir un effort d’une certaine intensité sur la durée. Si le sportif augmente sa VO2max par un entraînement, il pourra courir soit plus vite pour une même distance soit plus longtemps pour une même intensité.
La VO2max est assimilé à un facteur limitant des capacités sportives. Le volume d’oxygène apporté à l’organisme augmente avec l’effort mais au-delà de la VO2max, il ne peut plus augmenter. (quelques secondes ou minutes au plus).
Une même VO2max ne signifie pas performances égales
D’autres paramètres interviennent comme la physiologie, la gestion des ressources énergétiques, la gestion du stress etc mais aussi l’endurance. Ainsi, deux sportifs de même VO2max n’ont pas obligatoirement les mêmes performances et ne termineront pas une même épreuve dans des temps identiques.
Le seuil anaérobie, un indicateur d’endurance
La filière anaérobie (sans utilisation oxygène) est sollicitée bien avant que le seuil de VO2max (puissance potentielle aérobie) soit atteint. Cette filière apporte aux muscles une énergie complétant celle de la filière aérobie. Au-delà du seuil anaérobie (50 à 85% de la VO2max), la production de déchets sanguins, les lactates, dépasse la capacité de l’organisme à les éliminer et contraint le sportif à diminuer sa vitesse. Pour maintenir un effort dans la durée, il doit veiller à travailler en dessous ou à la limite du seuil anaérobie , seuil déterminant ses capacités d’endurance.
La capacité à maintenir l’effort le plus longtemps possible (au moins pour la durée de l’épreuve) et à intensité optimale (la plus élevée possible) s’appelle l’endurance
La gestion des réserves énergétiques
Dans les épreuves de longue distance (ultra-trail, marathon, grandes étapes cyclistes), la vitesse de course est importante mais elle ne suffit pas pour remporter la victoire. Les coureurs doivent également gérer leurs réserves énergétiques pour ne pas être ralentis voire arrêtés par une hypoglycémie.
Dans les épreuves de courte durée (course à pied de 2000 ou 3000 mètres par exemple), la vitesse de course correspond à 100% de la VO2max
Le Chester Step Test, dont l’intérêt porte sur le critère sous-maximal de l’effort, se base sur la linéarité de la relation entre la fréquence cardiaque (elle même en rapport avec la puissance de l’exercice) et le VO2. On obtient ainsi une estimation de la valeur du V02max par mesure de la fréquence cardiaque